Radio kan mooi zijn (vpmc)

Omdat er in onze kwaliteitstabloid nu al stukken verschijnen van alternatieve genezers ––gebedsgenezer, handoplegger, homeopaat of nog iets anders? ...daar had de Standaardlezer het gissen naar–– lijkt het mij geen overbodige luxe om even te wijzen op het voortbestaan van ernstige media.
Niet dat het brave mens in De Standaard –Griet Hutsebaut Paranormaal Genezer heet ze met haar volledige naam– zo verschrikkelijk belachelijk was in wat zij schreef: integendeel, ze schreef wel redelijke dingen over onderwijs, want naast paranormaal (een bijberoep wellicht) is zij ook nog lerares geweest. Maar toch. Wie zo ondertekent …ach!

Op France Culture heeft de filosoof Alain Finkielkraut een zaterdaguitzending waar uitsluitend rationele mensen te horen zijn.
Hieronder volgt één vraagje van Finkielkraut, dat hij stelt aan een van zijn gasten, de filosoof Jean-Michel Salanskis. Zijn andere gast is trouwens ook filosoof, de meer bekende Jean-Luc Nancy, en ik raad u dus aan om de uitzending hier in haar geheel te beluisteren.
En attendant dus, zal ik die vraag van Finkielkraut even uittikken, om u wat op smaak te brengen, lezer. En die vraag zou in het beste geval misschien zelfs onze politici een idee kunnen geven, van de manier waarop Franse denkers over onderwijs denken?

Want ja, France Culture: we moeten niet overdrijven, maar soms zijn die twee woorden synoniemen.

(21’12”) […] que si on dit “la gauche c’est l’égalité”, on pense, au fond, que la droite c’est autre chose, et d’ailleurs Norberto Bobbio a dit “la droite c’est plutôt la liberté” …mais, mais je pense aussi qu’on se réfère à la situation inaugurale, c’est-à-dire à ce grand passage de la Révolution Française, qui met l’égalité au principe du vivre ensemble, plutôt que la hiérarchie. La hiérarchie n’est pas naturelle, elle est conventionnelle, et l’égalité énonce que chaque être humain apporte en naissant un droit égal –voilà une définition possible– à la liberté, un même droit de conquérir son autonomie et son indépendance individuelle.
Mais, là je vais être un peu provoquant, peut-être, et je pense que l’égalité est devenue le patrimoine commun de la droite et de la gauche, et je pense également, que, aujourd’hui, un problème se pose aussi bien à la droite qu’à la gauche, qu’elle a beaucoup de mal à régler, qui est celui que Montesquieu appelait “l’esprit de l’égalité extrême”. Vouloir faire en sorte, que l’exigence d’égalité, on verra en quel sens, règne …partout.
Je pense par exemple à ce qu’écrivait Simon Leys très récemment, hein, sur l’université:
“Si l’exigence d’égalité est une noble aspiration dans sa sphère propre, qui est celle de la justice sociale, l’égalitarisme devient néfaste dans l’ordre de l’esprit, où il n’a aucune place.
La démocratie est le seul système politique respectable [acceptable?], mais précisément, elle n’a d’application qu’en politique. Hors de son domaine propre, elle est synonyme de bord [mort?].
La vérité n’est pas démocratique, ni l’intelligence, ni la beauté, ni l’amour.
Une éducation vraiment démocratique est une éducation qui forme des hommes capables de défendre et de maintenir la démocratie en politique; mais, dans son ordre à elle, qui est celui de la culture, elle est implacablement aristocratique et élitiste.”
Vous parlez de l’éducation, d’ailleurs longuement, et vous faites une certaine critique de la gauche, qui a vu le Maître d’Études comme euh, l’autorité …qui a confondu l’autorité de compétence avec l’autorité de commandement, pour parler comme Péguy.
Mais précisément: de quoi souffre l’École, sinon d’une certaine forme d’égalitarisme? On accueille les élèves les plus faibles dans les classes les plus avancées, pour dans un second temps réviser la baisse des exigences, en se réglant sur leurs capacités.
Et ça, c’est une politique menée conjointement, ou alternativement, par la droite et la gauche ...sur qui souffle l’esprit d’égalité extrême, me semble-t-il, Jean-Michel Salanski ?

Oui, mais …

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